Le miroir recollé, photographies & collages par Nadine Barbançon, textes d’Estelle Dumortier
6 novembre - 19 décembre
| FreeExposition accueillie en partenariat avec le Mois de la Photo organisé par la Maison de l’Image de Grenoble du 9 novembre au 1e décembre.
Apérissage samedi 9 novembre à 11h
Atelier de pratique parent-enfant (dès 10 ans) le 9 novembre de 14 à 16h, pour découvrir de façon ludique et accessible l’univers de l’artiste. Inscription indispensable en billetterie (guichet ou téléphone) dans les créneaux d’ouverture. Attention, capacité limitée !
Fruit d’un projet mené avec des personnes en situation de handicap intellectuel, autour d’ateliers photographique et d’écriture, cette exposition interroge le rapport à la norme et le décalage entre les perceptions. Elle questionne aussi le regard intime que l’on porte sur soi-même. De pose en pose l’objectif se décale, le portrait aussi… Comment recoller sa propre image, tel qu’on se perçoit, réellement ou au prisme de son inconscient ? Comment le reçoit-on en miroir et que donne-t-on à comprendre ?
Le projet à l’origine de l’exposition, In(dits)visibles, mené à l’AAPEI Epanou, associe le dire et le visible, tout en intégrant les notions d’individu et de groupe que l’on ne peut diviser. Il amène également à se questionner sur la visibilité du handicap dans les espaces publics, en le mettant en avant de manière décalée pour amener le public à se questionner sur l’écart qui existe bien souvent entre nos représentations et la perception des personnes concernées. L’atelier d’écriture interroge quant à lui la place et le rôle de chacun dans l’espace privé et public, la visibilité et l’invisibilité que ces espaces confèrent aux personnes en situation de handicap, la perception que chacun a de la visibilité et de l’invisibilité, du dit et du non-dit.
Dans le regard porté sur les personnes en situation de handicap, j’imagine que trop souvent apparait de manière prégnante l’empreinte de notre méconnaissance profonde de ceux et celles que l’on assigne à résidence en dehors du cadre de la “norme”. Je trouve intéressant de questionner cette notion d’écart entre norme et hors-norme à travers le handicap invisible, l’écart qu’il existe entre nos représentations et leurs perceptions, comme une sorte de renversement de point de vue. Cela pose la question de l’adaptabilité ou de l’inadaptabilité. La leur et la nôtre. L’idée de l’atelier a été de se déjouer du cadre, faire de l’inclusion un jeu de cache-cache. Expérimentations visuelles du corps, du visage et donc peut-être de l’idnetité dans la relation au regard des autres. Nousa vons cherché ensemble à composer des images à partir de plusieurs dispositifs jouant de cette notion de norme/hors-norme à partir d’eux-mêmes. Ce que l’on a décidé de montrer de soi dans un cadre et ce qui déborde, ce qui d’eux-mêmes est identifiable et ce qui ne l’est pas, ce qui est visible et ce qui ne l’est pas.
Nadine Barbançon