Kaléidoscope, spectacle en création – Compagnie Kay

Sortie de résidence vendredi 5 novembre 18h30

Se construire.

Bâtir, forger, modeler, composer… Quelle image et dans quel but ?

Ici l’individu élabore la sienne et la raconte. Qu’est-ce qui me définit ? Suis-je définissable, puis-je me définir moi-même ?

Nous nous construisons une image comme celle-ci nous construit. Magnifique, sublime ?

Etre à la recherche d ela perfection demande d’accepter l’imperfection selon le courant wabi-sabi. Nos aspérités, nos doutes, nos hésitations… Comme le kintsugi souligne les imperfections d’un objet avec de la feuille d’or pour les mettre en valeur, notre fragilité souligne notre humanité e tnous donne du relief. Etres imparfaits aux possibilités multiples.

Quelle est la perméabilité de cette intimité avec l’extérieur ? Qu’est-ce que je cache et choisis de donner à voir ? Jsqu’où puis-je maitriser mon image et qu’est-ce qui me dépasse? Puis-je trouver une image en résonnance de l’image que je me fais de moi ?

Au quotidien, nos interactions avec les autres participent à notre construction. en fonction du contexte, l’image que l’on donne de soi diffère. Autant cela est toujours possible dans nos interactions physiques, autant cela se brouille dans nos interactions numériques. Perturbations et turbulences accompagnent-elles nécessairement cette intimité étendue, augmentée ?

…

Fabuleux réceptacle, notre corps en mouvement apporte une réponse.

Quand je danse, que voyez-vous ? Quoi que je danse, me voyez-vous ? M’entendez-vous, me sentez-vous, me ressentez-vous ?

Dans l’intention d’ancrer sa recherche dans le réel, la compagnie est allée à la rencontre de collégiens dans une tentative d’apréhension de leurs problématiques d’adolescents en construction. Pendant plusieurs mois, les artistes ont étéaccueillis au sein du collège Gérard Philippe à Fontaine. Après un questionnaire servant de base au travail, le “kaléidoscope” a été créé : un lieu dédié ou chaque élève puvait recevoir quelque chose par l’image et le son, et y laisser en retour quelque chose pour les élèves qui leur ont succédé. Sorte de relais numérique, le kaléidoscope a représenté une sorte de bulle d’isolement dans laquelle on se trouve lorsqu’on va sur les réseaux sociaux, tout en étant un endroit de lien avec cette empreinte numérique reçue puis rendue.

C’est nourris de toutes ces rencontres et avec le matériau artistique que reprénsetent ces empreintes numériques qu’a pu débuter le travail de répétition.