Animaux qui hurlent dans les forêts en feu, peinture / street art par The Street Yeti
12 mars 2025 - 18 avril 2025
| GratuitExposition du 12 mars au 18 avril
Apérissage samedi 15 mars à 11h
Atelier de pratique parent-enfant (dès 6-7 ans) samedi 15 mars de 14 à 16h, pour découvrir de façon ludique et accessible l’univers de l’artiste. Inscription indispensable en billetterie – guichet ou téléphone – dans les horaires d’ouverture. Attention, capacité limitée !
Les animaux qui hurlent dans les forêts en feu
témoignent de l’incapacité de la nature à dire
et de notre propre incapacité à entendre
asphyxiés, grands brûlés,
ils sont nos morts sans sépulture.
Habituée à la représentation du bestiaire THE STREET YETI pousse ici
un cri sourd, un hurlement inaudible,
l’image glaçante d’une réalité brûlante.
L’artiste The Street Yeti a toujours dessiné, depuis toute petite. Est-ce le lien avec son affection pour les techniques “basiques” à la base de son travail de superposition en millefeuille, pour ces oeuvres qui ne se découvrent qu’une fois terminées ?
En effet, le tampon-patate est l’un de ses outils de prédilection. Une pomme de terre coupée en deux, gravée puis enduite de peinture et tamponnée, qui permet ensuite un travail de découpe pour la réalisation de pochoirs. Les formes à ce stade sont simples, brutes. C’est la variation des couleurs et la superposition des couches de pochoirs qui enrichit le travail et donne leur complexité et leur mystère aux formes.
Le nom est grotesque, il ramène à l’innocence, à l’enfance dans une approximation joyeuse. Pied de nez à l’académisme ou retour aux sources d’une forme d’art pariétal ?
Astucieusement accolés les uns aux autres, les motifs du tampon-patate génèrent des figures animales. Dans un deuxième temps, l’artiste revisite, réinvente presque, la figure animale née de ses coups de tampon, en en gravant l’image sur une plaque de linoléum, laquelle servira de matrice pour des tirages aux couleurs variées. Enfin elle redessine une dernière fois l’image produite à l’aide de pochoirs.
Mon art est plutôt brutal, il dégage une force sauvage… Mais ça n’est pas parce qu’on est une femme qu’on fait forcément des champs de lavande ! Ce que j’aime dans ce nom de Yéti, c’est aussi son côté non genré. C’est un animal montagnard, avec de grands poils, de grandes dents… Et pourtant, il ne fait pas peur. Venant des arts hors-norme, j’ai la conviction qu’il me correspond très bien, avec son mystère, sa part de grotesque, d’enfance, de comique.